Le souffle des cœurs
étreint
la cime des rêves.
Coule en saccades vaines,
le doute.
De toute finitude,
l’évidence vomit.
Le souffle des cœurs
étreint
la cime des rêves.
Coule en saccades vaines,
le doute.
De toute finitude,
l’évidence vomit.
L’haleine des buis
s’ennuie et
résonne
au ras des souvenirs
en péril.
Silence gris des grès et
des marbres écornés.
L’âme des cyprès
en étoiles de sanglots
se dissipe.
Nappe d’oubli fangeux
au-dessus des tombes.
Ombres flânent encore.
Un temps.
Voir et ne pas savoir.
Supplice chaque nuit recommencé.
Ombres amies convoquées, consentantes et bavardes.
Éclats nacrés des nuits, persévérez !
Percez enfin ce mur invisible et tangible.
Gaze nauséeuse et étanche.
Ô visages sans voix !
Chape de silence comme
sable mouvant pétrifie.
De nuit en nuit
ignorance taraudante,
épuisante.
Évidence de l’attente
cinglante
toujours déçue.
Si près, si loin !
Défaite.
Ô gorges de clarté patente,
que vos cordes s’accordent
enfin !
Qu’enfin chacun sache !
Vertiges encore.
Déroulé silencieux débordant
de paroles blafardes.
Exigences !
Lys blancs comme des appels.
Des aveux nécessaires.
Des secrets qu’il faut livrer.
Images en noir et blanc s’enfilent et filent vite.
Vertiges.
Visages qui se forment,
se déforment,
se reforment autres.
En foule mais toujours uniques.
Se succèdent.
Reconnaissance furtive
du précédent devant
le suivant.